Atelier en ligne sur

l'Hindouisme Ésotérique

Rejoignez-nous pour un atelier en ligne de six jours sur la théorie et la pratique de l’Hindouisme Ésotérique…
Du 4 au 9 novembre

Cette réunion sera traduite en français.

S'inscrireEn savoir plus

Vers la fin de sa vie, Ouspensky s’est rendu compte qu’il manquait quelque chose à la quatrième voie telle qu’il la connaissait. Il avait l’impression d’être tombé sur quelque chose de significatif lors de ses voyages en Inde avant de rencontrer Gurdjieff. Suivant l’exemple d’Ouspensky, nous nous plongerons dans la riche tapisserie de la mythologie et de la philosophie hindoues, cherchant à découvrir comment sa cosmologie et ses pratiques peuvent être synthétisées en un outil puissant pour se souvenir de soi. Notre voyage de six jours réinterprètera les idées clés de l’hindouisme à travers le prisme du travail interne pratique. Nous nous concentrerons en particulier sur la façon dont les mantras peuvent être utilisés comme une méthode pour un meilleur gouvernement de soi dans la vie quotidienne.

Le rassemblement sera payant. Les réunions seront enregistrées et pourront être visionnées par la suite. Plus d’informations ci-dessous.

Peter Ouspensky

«Il manque quelque chose au Système… Si l’homme est censé se souvenir de lui-même, il doit y avoir une méthode naturelle simple. Mais elle a été perdue. Je n’ai jamais pu la retrouver. Une fois, en Inde, j’ai entendu l’écho d’une telle méthode…»

Peter Ouspensky

Jour 1 : Le mantra du Joyau dans le Lotus

Nous commençons notre voyage par le célèbre mantra « Om Mani Padme Hum ». Issu du bouddhisme tibétain, ce mantra de six syllabes a des racines profondes dans l’Hindouisme. La syllabe initiale « Om » est considérée comme le son primordial, représentant l’essence de la réalité ultime. « Mani » (joyau) et “Padma” (lotus) apparaissent fréquemment dans l’iconographie hindoue, souvent associés à Vishnu et Lakshmi.

Le lotus a été choisi pour le contraste frappant entre sa belle fleur et les eaux troubles d’où elle émerge. De la même manière, nous cherchons à développer la conscience à partir des parties de notre organisme qui sont axées sur le confort et l’évitement de l’effort. Si nous y parvenons, notre nouvel état émergera dans un contraste aussi frappant que celui qui existe entre la fleur de lotus et la boue. C’est ce contraste qui guidera notre investigation.

Tout au long de la semaine, nous établirons une corrélation entre chaque syllabe du Joyau dans le Lotus et un effort interne spécifique : de l’affirmation du souvenir de soi à la reconnaissance de la résistance interne d’un moment spécifique, en passant par l’aspiration à fixer le souvenir de soi de manière plus permanente. Nous terminerons cette première session par une tâche pratique visant à corréler le commandement «Om» à l’introduction du sens de «Je Suis».

Vishnu and Lakshmi on Lotus

Vishnu et Lakshmi sur un lotus – 1780 E.C.

Prenons l’exemple d’un étang de lotus, avec beaucoup d’eau, de boue et de plantes de lotus. Dans cet étang de lotus, il y a de nombreuses fleurs magnifiques… et au milieu, un grand lotus avec la plus belle fleur…

Mahavira (le 24e Prédicateur Suprême du Jaïnisme)

Mahavira
Vishnu as the Cosmic Man

Vishnu en tant qu’Homme Cosmique | 1800-1805 C.E.

Jour 2 : Dharma

À première vue, un mantra n’est qu’une chaîne de syllabes. On ne peut attendre de sa répétition mécanique qu’elle aboutisse à quoi que ce soit. Les résultats de son utilisation (ainsi que l’utilisation de tout type d’effort) ne peuvent être que proportionnels à notre compréhension de ce que nous visons à atteindre en l’appliquant. Dans cette deuxième session, nous examinerons le contexte plus large de l’effort intérieur tel qu’il est présenté dans l’hindouisme, en particulier à travers le concept de Dharma.

Le dharma englobe la loi cosmique, le devoir, et la vie juste. Nous aborderons ce principe comme l’obligation d’être plus conscient à chaque instant. Notre nature est de dévaloriser le présent et d’y investir le moins d’efforts possible. Cela a bien sûr des conséquences. Aller à l’encontre de notre nature et s’efforcer d’être plus conscient à chaque instant est conforme au Dharma et exige que nous adaptions nos pensées, nos émotions et nos actions aux besoins du moment.

Nous étudierons le principe du dharma en présentant les Avatars de Vishnu, qui, à chaque période mythologique, s’incarne sur terre sous la forme optimale pour rétablir le Dharma.

Vishnu

Chaque fois que le dharma décline et que le propos

de la vie est oublié, je me manifeste sur terre.

Je nais à chaque époque pour protéger le bien,

pour détruire le mal et pour rétablir le dharma.

Bhagavad-Gita

Jour 3 : Les Asuras

Dans la Mythologie Hindoue, les Asuras sont souvent dépeints comme des êtres démoniaques en conflit permanent avec les Devas (dieux). Dans le Barattage de l’océan de lait, les Dévas et les Asuras s’affrontent pour baratter l’océan cosmique et récupérer le nectar de l’immortalité. Dans le conte d’Hiranyakashipu, le puissant roi Asura obtient un bienfait qui le rend presque invincible. Cela nécessite finalement l’incarnation de Vishnu en tant que Narasimha afin qu’il puisse vaincre le roi et restaurer l’ordre cosmique.

L’utilisation d’un mantra suscite une résistance interne. Cette résistance est personnifiée par les Asuras. Cependant, comme dans le mythe du barattage, la résistance est nécessaire. Elle nourrit et soutient nos efforts comme la boue qui soutient le lotus. Notre mantra doit tenir compte de cette résistance et, dans cette troisième session, nous consacrerons l’une de ses syllabes à anticiper et à contrer la résistance interne.

Cette approche reconnaît que nos « Asuras » intérieurs ne doivent pas être simplement vaincus, mais compris et transformés. Tout comme les Asuras mythologiques possèdent souvent un grand pouvoir et une grande connaissance, notre résistance interne peut devenir une source de force lorsqu’elle est correctement canalisée. Ce processus reflète la transformation alchimique observée dans de nombreux mythes hindous, où le conflit entre les Asuras et les Devas aboutit à la création de quelque chose de précieux pour le Cosmos.

Ravana

Ravana, Roi de Lanka – 1825 E.C.

Le Travail commence par une lutte contre la fausse personnalité. Tout ce que l’on peut obtenir, on ne l’obtient qu’aux dépens de la fausse personnalité… lorsqu’une personne commence à travailler, une résistance au travail apparaît, et cette résistance est la fausse personnalité.

Peter Ouspensky

Ouspensky
Indra King of the Devas

Indra, roi des Dévas, 1820 avant J.-C.

Jour 4 : Les Dévas

Opposés aux Asuras, les Devas sont les dieux bienveillants du panthéon Hindou. Nous explorerons leur rôle dans le maintien de l’ordre cosmique, leurs interactions avec les humains et les mythes notables mettant en scène des dévas tels qu’Indra, le roi des dieux, et Agni, le dieu du feu et des rites sacrificiels.

Selon la mythologie Hindoue, lorsque le Dharma décline, le déséquilibre est toujours le résultat d’Asuras prenant largement le dessus sur les Devas. Dans leur détresse, les Devas demandent à Vishnu de s’incarner et de rétablir l’ordre. Cette dynamique illustre la lutte constante entre les impulsions supérieures et inférieures, et la nécessité d’un effort conscient pour maintenir l’équilibre.

Chaque syllabe de notre mantra incarne les qualités des Dévas. En invoquant ces qualités, nous rétablissons le juste équilibre entre la discipline et l’habitude. Nous conclurons cette session en affinant notre mantra pour y incorporer ces qualités de manière plus explicite, et en les mettant en pratique pendant la période précédant la session suivante.

George Gurdjieff

Les règles poursuivent un but précis : faire en sorte que [les gens] se comportent comme ils se comporteraient « s’ils étaient », c’est-à-dire s’ils se souvenaient d’eux-mêmes.

George Gurdjieff

Jour 5 : Moksha / Libération

Moksha, ou libération, est le but ultime de la pratique spirituelle hindoue ; c’est la libération du cycle de la naissance et de la mort (samsara). Nous discuterons des différentes perspectives hindoues sur la Moksha et sa réalisation. Il s’agit notamment de la vision de l’Advaita Vedanta qui considère la Moksha comme la réalisation de la vraie nature de chacun en tant que Brahman, de l’accent mis par Bhakti sur la libération par la dévotion et l’union avec le Divin, et de l’approche de la Moksha par le Yoga par la cessation des fluctuations mentales.

L’objectif de notre mantra est d’atteindre la libération à un moment déterminé, c’est-à-dire la libération de l’habitude mécanique qui se trouve être en jeu à ce moment précis. De ce point de vue, le mantra ne vise pas à éliminer les habitudes, mais à rétablir l’ordre de notre cosmos (rétablir le dharma). Cette approche rejoint le concept hindou de « jivanmukti » ou libération par la vie, où l’on peut vivre des moments d’éveil et de liberté dans le contexte de la vie quotidienne.

À ce stade, notre mantra est complet. Nous aurons incorporé des éléments qui traitent de notre nature mécanique, de notre aspiration à des états supérieurs, de notre reconnaissance de la résistance interne et de notre objectif de libération momentanée. Les étudiants seront chargés de pratiquer le mantra dans différentes circonstances afin d’en vérifier les défis et les avantages. Nous partagerons ces expériences dans une application dédiée au travail d’équipe et compilerons nos observations pour notre session finale du lendemain.

Parasurama, Rama, Krishna, and Buddha

Parasurama, Rama, Krishna et Bouddha – v. 1771 – 1779 C.E.

Ni celui qui est totalement ignorant, ni celui qui la connaît (la Vérité) ne peut étudier ce livre. Seul celui qui pense « Je suis lié, je dois devenir libre » [Moksha] est habilité à l’étudier.

Yoga Vasiṣṭha Sara

Vishnu
Kalki Avatar

Kalki Avatar | 1825 C.E.

Jour 6 : Le dernier avatar et les Yugas

Notre dernière session visera à placer notre mantra dans le contexte de notre vie quotidienne. Il n’est pas possible d’entonner un mantra à tout moment. Comment, dès lors, comprendre et utiliser correctement cet outil ? Nous explorerons cette question à travers le concept hindou des cycles temporels cosmiques ou Yugas, qui se caractérisent par quatre niveaux de vertu et de conscience spirituelle:

  1. Satya Yuga : l’âge d’or de la vérité et de la droiture
  2. Treta Yuga : l’âge d’argent où la vertu diminue d’un quart.
  3. Dvapara Yuga : l’âge d’airain où la vertu continue de décliner
  4. Kali Yuga : l’âge de fer, de conflits et de ténèbres spirituelles

Selon la tradition hindoue, nous nous trouvons actuellement à l’époque du Kali Yuga, un cycle de dégradation spirituelle et de décadence morale. Cependant, on dit aussi que cette époque offre le chemin le plus rapide vers la libération pour ceux qui la recherchent sincèrement.

Dans cette optique, nous allons réexaminer le rôle de notre travail intérieur et de nos efforts collectifs à la lumière de ce grand récit cosmique. Nous examinerons comment notre pratique des mantras, même si elle est intermittente, peut servir de force pour restaurer l’équilibre et la conscience dans nos « yugas » ou états d’être personnels.

Vishnu

Lorsque le nuage de la vérité, la famille de la vertu, est brisé, l’âge de Kali commence.

Srimad Bhagavatam

Atelier en ligne sur

l'Hindouisme Ésotérique

Rejoignez-nous pour un atelier en ligne de six jours sur la théorie et la pratique de l’Hindouisme Ésotérique…
Du 4 au 9 novembre

S'inscrire